Un terrain isolé a du charme, certes, mais le coût engendré par sa viabilisation pourrait vite vous faire changer d’avis ! Le raccordement à l’eau, à l’électricité ou encore au tout-à-l’égout doit impérativement être pris en compte dans votre budget.
Première étape : évaluer l’éloignement des réseaux
La « viabilisation » d’un terrain consiste à le rendre propre à un usage d’habitation. Ce qui, pour les besoins d’une famille contemporaine, inclut évidemment l’accès à toutes les commodités que sont l’eau courante, l’électricité ou encore l’accès au téléphone et à Internet. Même si de nombreux autres facteurs peuvent entrer en jeu, une règle est globalement à retenir : plus la distance à parcourir pour effectuer un raccordement est grande, et plus le coût final pour le propriétaire est susceptible d’être élevé.
Pour obtenir une première idée du budget nécessaire à la viabilisation d’un terrain, une bonne option consiste à solliciter et consulter un certificat d’urbanisme d’information. Ce document, également précieux pour faire un premier point sur les règles d’urbanisme qui s’appliquent au terrain, permet de situer les compteurs ou points de distribution les plus proches pour l’eau, le gaz ou l’électricité. Il détaille également le montant de certaines taxes dues au titre de la viabilisation, comme la préparation du raccordement à l’égout (PRE) et la taxe locale d’équipement (TLE).
Se raccorder au gaz et à l’électricité
Il est impossible de planifier la pose du compteur de gaz ou d’électricité très en amont du chantier de construction. Pour intervenir, les gestionnaires du réseau de distribution (le plus souvent Enedis pour l’électricité et GRDF pour le gaz) vous réclameront en effet non seulement un extrait du cadastre et une copie du plan de masse, mais aussi une copie du permis de construire délivré par la mairie. Dans le cas de l’électricité, le distributeur vous demandera par ailleurs de choisir une certaine puissance de compteur parmi plusieurs possibilités comprises entre 3 et 36 kVA. Un devis, valable dix jours, vous sera adressé par l’entreprise.
Rappelons que le distributeur d’énergie n’intervient que pour raccorder le réseau de distribution à votre terrain, en bordure de propriété. Vous devrez, de votre côté, gérer vous-même le creusement de la tranchée et le passage du fourreau depuis le coffret de branchement jusqu’au compteur de votre habitation.
Le raccordement à l’électricité, quelques chiffres-clés :
Après acceptation du devis, le raccordement à l’électricité est réalisé dans un délai de 4 à 6 semaines.
Lorsque la distance à couvrir sur la voie publique est de moins de trente mètres, le raccordement est facturé en moyenne à 1000€.
Une distance plus importante peut faire grimper le devis de 20%, voire davantage.
Se raccorder à l’eau courante
Si votre terrain n’a été que récemment déclaré constructible, il est possible qu’il ne soit encore doté d’aucun accès à l’eau courante en bordure de propriété. Il vous faut, dans ce cas, vous adresser à la mairie qui pourra ensuite vous orienter vers la compagnie des eaux compétente localement. Contactez cette société pour être mis en relation avec le service en charge des raccordements, et une équipe se déplacera pour évaluer la complexité et le coût du chantier avant de vous soumettre un devis. Les travaux ne peuvent débuter qu’après la signature du devis, et uniquement après l’accord formel de la municipalité.
Sachant que les travaux sur la voie publique sont pris en charge par la mairie, le raccordement d’une nouvelle maison à l’eau courante reste abordable et se monte en moyenne à un millier d’euros.
Se raccorder au tout-à-l’égout
Si votre commune dispose d’un réseau d’assainissement collectif (égouts) directement accessible depuis votre terrain – ou, éventuellement, via une servitude de passage – alors vous avez l’obligation d’y raccorder votre habitation. Comme pour l’eau courante, le coût sera partagé entre vous-même pour la partie des travaux sur votre terrain et la mairie pour tout ce qui touche à la voie publique. Attention toutefois, car certaines municipalités pourront vous réclamer une redevance communale d’assainissement, ce qui viendra gonfler la note. D’autres, à l’inverse, proposent des aides financières pour adoucir le montant total.
En l’absence de tout-à-l’égout, le propriétaire doit inclure dans son budget l’installation d’une fosse septique sur son terrain. Cette installation sera soumise au contrôle périodique du service municipal d’assainissement.
La viabilisation du terrain est un processus technique et incontournable pour faire de votre projet de maison une réalité bien palpable. La mairie et les entreprises de distribution seront d’un conseil précieux au cours de cette phase décisive !

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