L’accès à la propriété, un rêve toujours plus éloigné ? Bien au contraire : la diminution des taux d’intérêt, le regain de souplesse des banques et la pérennisation de certains prêts aidés ont nettement élargi le profil type du primo-accédant en 2017. On vous explique !
Primo-accédants : un profil qui s’élargit
La période comprise entre 2014 et 2016 s’est traduite par une baisse importante et même historique des taux d’intérêt exigés par les banques pour accorder un crédit immobilier. Ce phénomène a contribué à ouvrir l’accession à la propriété à un grand nombre de jeunes ménages qui n’auraient pu y prétendre avec des taux plus élevés. Une étude Empruntis estime ainsi que le revenu mensuel moyen d’un foyer primo-accédant dans le neuf ou dans l’ancien atteignait 4 218 € en 2016, soit une diminution constatée de 4% par rapport au revenu moyen du même foyer deux ans auparavant.
Cela n’a pas empêché l’augmentation du montant moyen des prêts immobiliers. Selon la même étude, les primo-accédants se sont endettés en moyenne à hauteur de 169 476 €, soit une augmentation de 3% depuis 2013. La diminution des taux, autrement dit, a eu pour conséquence une augmentation considérable du pouvoir d’achat immobilier des ménages français !
Un apport en diminution notable
Outre des conditions d’emprunt plus favorables, les banques tendent également à se montrer plus indulgentes avec les primo-accédants sans aucun apport depuis deux ou trois ans : une tendance due notamment à la disponibilité plus grande du crédit, et qui fait suite à une période pendant laquelle l’absence d’apport était quasiment synonyme d’échec du projet.
Le montant moyen de l’apport constaté pour une acquisition dans le neuf ou dans l’ancien a atteint 53 828 € en 2016 : une somme qui peut paraître importante, mais qui a pourtant diminué de 15% par rapport à 2014. Cela traduit non seulement une proportion plus importante de ménages achetant leur maison ou leur appartement avec un apport faible ou inexistant, mais aussi la montée en puissance de certains dispositifs d’aide à l’accession comme le prêt à taux zéro, qui a pour effet de diminuer le montant de l’apport nécessaire.
Quelques chiffres-clés
Le financement d’un bien immobilier se répartit, en 2016 et en moyenne, de la manière suivante :
74% du montant de l’opération fait l’objet d’un prêt immobilier classique.
18% fait l’objet d’un apport personnel.
8% sont apportés par un prêt aidé tel qu’un PTZ.
Source : Etude Empruntis 2016-2017
Prêts aidés et subventions : un rôle toujours crucial pour les plus modestes
La réforme du prêt à taux zéro intervenue en 2016 a augmenté de façon importante le montant maximal pouvant être accordé à un emprunteur éligible (jusqu’à 40% du montant de l’opération). Elle s’est également traduite par une revalorisation des plafonds de ressources, ce qui a permis à un plus grand nombre de ménages de devenir éligible à ce prêt sans intérêt particulièrement avantageux.
Conséquence : le PTZ joue, plus que jamais, un rôle prépondérant pour l’accession à la propriété, notamment dans l’immobilier neuf. Chez les acquéreurs âgés de moins de trente ans, soit typiquement les moins aisés, le PTZ a été intégré dans près du tiers des dossiers (29,61%) en 2016. À titre de comparaison, cette proportion n’atteignait encore que 15,11% en 2014.
À quel âge devient-on propriétaire ? Le détail par génération
Les acquéreurs âgés entre 30 et 39 ans représentent, à eux seuls, presque la majorité absolue des foyers effectuant leur premier achat immobilier : 42% des primo-accédants étaient ainsi trentenaires en 2016. Les nouveaux propriétaires âgés de moins de 30 ans ne sont cependant pas une rareté, puisqu’ils constituent plus du quart des dossiers (26%). Les quadragénaires (22%) et surtout les quinquagénaires (8%) sont quant à eux, et en toute logique, moins nombreux à acheter pour la première fois.
Les ménages en capacité d’accéder à la propriété sont beaucoup plus nombreux et diversifiés qu’il y a encore deux ou trois ans. Le contexte, en ce moment reste très favorable au lancement de votre projet ! Contactez Maisons Pierre pour une étude de dossier personnalisée.